Un secteur fréquenté par un quart des élèves
L’enseignement privé scolarise un peu moins du quart des élèves de l’enseignement scolaire en France. La très grande majorité des établis-sements privés sont liés à l’État par un contrat. La plupart d’entre eux sont gérés par un Organisme de Gestion des Établissements Catholiques (OGEC) regroupés en unions départementales et régionales sous la tutelle des directions diocésaines de l’enseignement catholique. Le choix du hors-contrat est effectué par des écoles et établissements qui souhaitent rester indépendants de l’État pour deux raisons principales, d’une part la mise en place d’un enseignement recourant à des méthodes alternatives (écoles Montessori, écoles démocratique), d’autre part la gestion par des groupes religieux traditionalistes.
Les établissements privés à but lucratif assurant des formations professionnelles après le baccalauréat optent très majoritairement pour le hors-contrat.
Une contribution relativement stable dans le temps
Depuis le milieu des années 1980 la part des écoles et établissements secondaires privés dans la scolarisation en France varie peu, entre 22 et 23% dans le secondaire et entre 14 et 15 % dans les classes élémentaires et un peu moins en maternelle.
Graphique repris de l’Atlas des Fractures scolaires (Autrement 2010) avec l’aimable autorisation de D. Cassien
A la suite des réformes successives des rythmes scolaires dans le premier degré, certains parents ont préféré les écoles privées qui pour la plupart avaient conservé la semaine de quatre jours. On constate ainsi depuis 2015 une légère augmen-tation de l’attractivité des écoles privées, principa-lement au profit des écoles hors contrat. L’apparente rapidité de la croissance de la part des écoles hors-contrat tient à la faiblesse des effectifs initiaux, néan-moins cela représente aux environs de 16 000 élèves supplémentaires alors que les écoles sous contrat perdent dans le même temps un peu plus de 10 000 élèves (10 940 précisément). Les académies où la croissance de l’enseignement privé hors contrat est la plus forte sont celles de Créteil et Paris, dans lesquelles la recherche de l’entre-soi est la plus développée, et celle de Limoges, Poitiers et Corse, où ce type d’école était quasi inexistant auparavant.
Dans le secondaire, les évolutions ne sont pas identiques selon les cycles. La part du privé croît dans le pre-mier cycle et diminue en lycée professionnel. Cela est dû à la réforme du baccalauréat profession-nel qui du fait de la suppression d’une année de BEP induit une réduction des effectifs scolarisés.
Les données sur les mobilités croisées entre secteur public, secteur privé sous contrat et secteur privé hors contrat ne font plus l’objet de publications par la DEPP comme c’était encore le cas au début des années 2010. A l’époque les départs vers le privé étaient majoritaires à l’entrée en sixième et minoritaires à l’entrée dans les second cycles.
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Mise en ligne : 10 Mai 2019
Dernière modification le 21/02/2020 après mise à jour en date du 27/12/2019
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