Une bonne part des inégalités affectant les parcours scolaires des jeunes en formation découlent des inégalités sociales, économiques et culturelles. L’évolution de la part des enfants de chaque groupe socio-professionnel dans la population scolarisée est pour partie dépendant de la proportion de ces même groupes dans la population adulte et principalement dans la population active. L’INSEE analyse dans les recensements généraux de la population, la composition de la population active. L’on a pu reconstituer à partir des données disponibles l’évolution de cette composition, même si la nomenclature a évolué parallèlement aux transformations économiques et sociales et que cela induit de légers décalages entre les premières années et aujourd’hui, l’on peut retracer les grands mouvements.

Une population de plus en plus urbaine

Depuis le début des années 1960, la population française n’a cessé de croître. La population résidant dans les espaces urbains et périurbains ne cesse d’augmenter, pour autant  et de se concentrer, pour autant la population rurale de ne diminue pas, elle augmente même. Il n’y a pas d’exode rural. L’évolution des modes de vie, la séparation plus fréquente entre lieu de travail et lieu de résidence, l’augmentation de la part des femmes actives entrainent une déconnection entre mode de vie et lieu de résidence. Une part des habitants des campagnes travaillent en ville et une par des habitants des villes travaillent dans les banlieues. Les mobilités sont multiples y compris celles des jeunes pour les études de la maternelle à l’université.

Une population active de plus en plus qualifiée

Le niveau de qualification des emplois ne cesse d’augmenter désormais la part de l’encadrement atteint 50%, le groupe ne cesse d’augmenter parallèlement au développement des services tandis que le groupe des ouvriers ne cesse de diminuer.

A l’exception de ceux-ci quel que soit le groupe socio-professionnel plus de  la moitié des actifs ont un diplôme au moins équivalent au baccalauréat.

Une population active de moins en moins masculine

Le développement de l’emploi féminin découle de multiples processus aussi bien économiques que sociaux. Tout à la fois pour des raisons d’égalité, les femmes des agriculteurs, des artisans et commerçants ont obtenu la reconnaissance d’un statut professionnel et donc d’un accès aux retraites, alors que les hommes étaient presque tous employés jusqu’au début des années 1970, la création de nouvelles activités, notamment la diversification des services a nécessité le recrutement d’une main d’œuvre croissante, et a favorisé l’emploi des femmes. Entre 1962 et 2019, le nombre de femmes actives a plus que doublé.

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La généralisation des études secondaires a permis aux jeunes filles d’accéder à des formations jusque là réservées aux hommes et a réduit de manière importante les formations qui avaient pour seul but de former aux taches domestiques (écoles ménagères). Pour autant, l’égalité hommes femmes dans l’accès aux postes de responsabilité n’est pas assuré et les inégalités salariales demeurent, y compris par l’imposition à une partie d’entre elles du travail à temps partiel. Le travail à temps partiel, hors fonctions publiques, est le plus souvent imposé. Il est beaucoup plus présent pour les femmes (aux environs de 30% depuis 25 ans) que pour les hommes, même si il se développe notamment en raison des crises économiques successives..

Pour les comparaisons internationales en matière de durées annuelles du temps travail voir http://ses.ens-lyon.fr/ressources/stats-a-la-une/levolution-de-la-duree-du-travail-en-france-depuis-1950

Page en cours de réalisation, texte provisoire, inachevé, qui sera complété dans les semaines à venir. 

Pages sur une thématique proche :

L’érosion sociale au fil du secondaire

Le poids des origines sociales dans la réussite au baccalauréat

Les évaluations internationales, la confirmation des inégalités sociales

Première mise en ligne le 07/11/2020