De plus en plus de diplômés du secondaire

La mise en oeuvre de la réforme Berthoin conduit à un allongement des scolarités par l’accès des classes d’âge entières au collège au moins jusqu’en fin de cinquième puis au brevet ou une formation professionnelle courte après la cinquième. A partir de 1970, le Certificat de fin d’études primaires n’est plus préparé en tant que tel, les classes de fin d’études ont été fermées. S’y présentent des élèves de collège ayant 14 ans (classe de cinquième et de quatrième). Dans le même temps le nombre de lauréats des diplômes du secondaire augmente régulièrement, ils obtiennent le BEPC puis le DNB (fin de troisième), le CAP en 3 ans (après la cinquième) le BEP ou le CAP en 2 ans (après la troisième) un baccalauréat ou un brevet de technicien, diplômes progressivement remplacé après la création des baccalauréats technologiques et professionnel.
Au fil du temps le niveau du dernier diplôme obtenu ne cesse d’augmenté, vers 1960, pour une partie de la population, le certificat d’études est le seul diplôme. Par la suite, les jeunes peuvent obtenir successivement le Brevet, un BEP et après une classe d’adaptation un baccalauréat technologique ou professionnel. La réforme du baccalauréat professionnel avec la réduction du cycle à 3 ans a fait du BEP un diplôme intermédiaire obtenu en fin de première. De fait le baccalauréat est obtenu par une part croissante de chaque classe d’âge.

L’explosion des formations universitaires

L’élévation générale du niveau de diplôme qui est un des objectifs des réformes du début de la V° République, est réalisé rapidement, en moins de 10 ans le nombre de diplômés universitaires est multiplié par plus de 5 et les diplômes de deuxième cycle (maîtrises, DEA, DESS) sont ouverts en grand nombre. Cela est complété par la création de nouveaux diplômes Brevets de Technicien Supérieur (BTS) et Diplômes Universitaires de Technologie (DUT) pour former des techniciens et cadres intermédiaires. De plus en plus de Français sont désormais multidiplômés.
L’élévation du niveau de for-mation est rapide, la part des non-diplômés ne cesse de diminuer. L’on peut regretter d’une part que l’INSEE inclue dans la même catégorie les personnes non-diplômées et celles titulaires d’un Certificat de fin d’études primaires ou du BEPC, notamment en 1968 et
que d’autre part les tableaux rétrospectifs des qualifications ne commencent qu’en 1968 ou en 1962. En 1968 moins du tiers des jeunes de 16 à 24 ans sortis des études avaient un di-plôme professionnel ou secon-daire au moins équivalent
au baccalauréat, en 2016 ils sont plus des trois-quarts dans cette situation. L’élévation du niveau de formation de la population de plus de 24 ans s’élève lui aussi régulièrement. C’est encore plus rapide dans la population employée.
L’entrée en sixième au milieu des années 1950
La réforme Berthoin : vers la massification
1958-1959, l’état de l’école avant la réforme Berthoin.
Depuis peu la DEPP a mis en ligne, sous forme de PDF des fascicules statistiques accessibles à l’adresse https://archives-statistiques-depp.education.gouv.fr avec des données remontant pour certaines aux années 1930. Une fois que nous les aurons saisies et analysées, nous complèterons en priorité les pages relatives à la période 1945-1965. Quelques compléments ponctuels ont déjà été ajoutés. On peut regretter que certains indicateurs enregistrés auparavant ne soient plus publiés depuis quelques années.