L’équipement des communes en établissements scolaires secondaires

Une offre majoritairement présente dans les communes d’au moins 5000 habitants

L’offre d’enseignementSECPUBPRICOMMUNE2015 secondaire n’est présente, en 2016-2017 que dans un peu plus d’un dixième des communes françaises si l’on prend en compte en même temps le public et le privé (Base établissement MEN-DEPP 2017). Les établissements secondaires publics sont ainsi implantés dans une commune sur 10 et les établissements privés dans un peu moins d’une sur 20.

Excepté dans les secteurs montagnardOFFRESECONDAIRETAILLECOMMUNEPCEN2015s de faible occupation humaine (Jura, Vosges, Massif Central) ou insulaires (Yeu, îles du Ponant, Corse) les établissements secondaires sont im-plantés principalement dans des com-munes d’au moins 3000 habitants. Si ces communes sont isolées, elles corres-pondent à la COMMUNESEQUIPEESSECONDAIRESNBR2015définition des bourgs caractérisés par la présence de services dont les collèges. Plus la population communale est élevée plus la présence du public et du privé est forte. Néanmoins  près de 1000 communes de moins de 1500 habitants (moins de 500 jeunes de moins de 19 ans) sont équipées d’un collège voire d’un lycée professionnel. L’enseignement privé n’est présent dans toutes les communes que pour la tranche de celles ayant plus de 2500 jeunes de moins de 19 ans.

Une offre de collège inégalement présente dans l’espace

Le rapport entre nombre de jeunes de 11 à 15 ans et le nombre de collèges implantés dans le département est un indicateur imparfait de la capacité réelle des collèges. D’une part OFFRECOLLEGEDEPT2015RRpour quelques départements, notamment de la région parisienne la population scolarisée n’est pas identique à la population scolarisable (mobilités vers Paris à partir de la Seine Saint-Denis, l’Essonne…). D’autre part les choix en matière d’offre scolaire amènent à des politiques différenciées. Certains départements fortement urbanisés ont opté pour des établissements de forte capacité, d’autres plus ruraux ont préféré de maintenir des petits établissements pour assurer la proximité (Orne, Creuse, Gers ou sud-est du Massif central).  Le ratio pour l’ensemble de la France moyen s’établit à 574,  sa valeur minimale est de  223 en Lozère et dépasse 800 dans deux départements : la Réunion (851) et la Seine-Maritime (965). Si l’on admet que la taille de l’établissement influe sur la vie scolaire et l’enseignement, voire la réussite (AFSA 2014) on retrouve ici un exemple d’inégalités des contextes de travail aussi bien pour les élèves que pour les enseignants.

Lorsque l’enseignement privé est fortement implanté, il peut y avoir à la fois une offre privée et une offre publique dans la plupart des communes équipées (Morbihan, Vendée, Maine-et-Loire). Un peu plus de 230 communes, disposent uniquement d’un collège privé, ils s’agit le plus souvent de bourgs de moins de 3000 habitants.

Une offre de lycées dans moins de 1500 communes

Les établissements de second cycle du second degré ne sont implantés que dans environ une commune sur 20 en France selon la base permanente des équipements de l’INSEE (édition 2015 publiée en 2017). Il s’agit  des lycées qui préparent aux différents baccalauréats (généraux, professionnels, technologiques). Ils accueillent les élèves EQUIPSECFILIERES2015des classes de seconde à la terminale, et  pour une petite partie d’entre eux des classes préparatoires aux grandes écoles (voir CPGE).  Plus de la moitié des communes équipées disposent à la fois d’un lycée général ou technologique et d’un lycée professionnel, parfois regroupés au sein d’un lycée polyvalent. Les lycées publics sont présents dans près de 1200 communes, alors que les lycées privés ne le sont que dans un peu plus de 620, le privé EQUIPSECSECTEUR2015et le public étant présents ensemble dans 725 communes. La présence exclusive des établissements du privé se constate, comme pour le collège, surtout dans des communes de moins de 3000 habitants, principalement dans le grand-ouest. La structuration en institution regroupant autour d’une même cour des établissements est facilitée par le partage des services des enseignants entre les différents degrés et cycles.

Un léger retour de l’aménagement du territoire ?

Depuis quelques années la dévitalisation des bourgs-centres, voire des villes moyennes, préoccupe certains services de l’Etat et le Commissariat à l’égalité des territoires(CGET). La revitalisation est incitée par le maintien d’équipements ayant un rôle attractif au service d’une plus grande polarisation de l’espace. Le collège est redevenu un outil au service de cet enjeu vital (Cf. Bulletin « en bref »du CGET, N°22, juin 2016). Ceci dit les ouvertures et fermetures de collège et de lycée ne sont pas que des opérations d’aménagement du territoire. Certains départements arguent de la baisse de la population scolarisable ou du nombre d’évitements de certains collèges pour en supprimer et réaliser ainsi des économies importantes.

A consulter. https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/09/29/egalite-des-chances-les-inegalites-educatives-territoriales-ne-sont-pas-uniquement-celles-que-l-on-croit_6054004_3224.html?xtor=EPR-33281056-%5Beducation%5D-20200929-%5B_titre_4%5D

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