L’évolution du nombre de classes
L’offre scolaire de la Manche, déjà faible et éparpillée continue de se rétracter à chaque rentrée et se concentre sur un nombre de plus en plus réduit de communes. À la baisse des effectifs scolarisables qui passent de 50000 à 45000 entre 2004 et 2006 s’ajoutent les conséquences des choix des familles. Celles-ci préfèrent de plus en plus inscrire leurs enfants dans des écoles disposant de services associés (accueil du matin, restauration, étude du soir) qui sont moins présents dans les communes rurales faiblement peuplées. Par ailleurs les regroupements pédagogiques dispersés sont progressivement remplacées par des RPI concentrés, notamment lorsque les communes sont confrontées à la rénovation des bâtiments. Le processus estégalement encouragé par les autorités académiques dans le but de faciliter le travail en équipe des enseignants. Ce regroupement des classes dans un même lieu facilite aussi la mise en place des services associés.
Ces évolutions conduisent à une modification importante de la présence de l’école dans certains secteurs, près d’une commune sur quatre, encore dotée d’une école, a perdu au moins une classe au cours des dernières années. Les seules communes qui voient leur offre scolaire augmenter sont celles qui accueillent des élèves en dérogation ou qui disposent d’une école privée.
A l’opposé entre 2012 et 2016, une quinzaine de communes, le plus souvent partie prenante d’un RPI dispersé ont perdu leur dernière classe. La fermeture de cette dernière classe est un indicateur du déclin démographique et du vieillissement de la population locale.
Page élaborée à partir des pages « Le lent repli de l’école élémentaire », Patrice Caro, Rémi Rouault, in Atlas de la Manche, des polders au pôle d’air P. Guillemin, Q. Brouard-Sala, S. Valognes, P. Madeline, Ed. OREP, 2018, pp.96-97
Écoles des départements ruraux, les exemples de la Manche et de la Creuse
Mise en ligne : 10 Mai 2019, relecture et complément 20/12/2019
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