Le retard : une conséquence du redoublement ou de l’arrivée tardive en France
Comme dans le premier degré, le recours au redoublement est de moins en moins fréquent au collège, alors qu’au milieu des années 1980 presque la moitié des élèves sortait de troisième avec un retard d’au moins un an, le retard est exceptionnel aujourd’hui. Il se maintient aux environs de 2% en classe de troisième, résultant plus d’un refus de l’orientation par des élèves qui préfèrent refaire une troisième afin d’avoir un meilleur dossier pour accéder à un lycée professionnel que d’un manque de résultat pour passer en seconde générale ou technologique. En conséquence les taux de retard ont beaucoup diminué.
Les élèves en grand retard (2 ans et plus) sont pour la majorité d’entre eux des élèves allophones arrivés en France et ayant du suivre les enseignements en fran-çais langue étrangère avant de pouvoir rejoindre les classes du premier ou du second degré. Le retard scolaire n’est donc plus un des marqueurs de l’échec scolaire. En conséquence la DEPP ne produit plus d’études régulières sur les situations départementales.
Seuls la Guyane et Mayotte peuvent être distingués des autres départements pour leur taux de retard, en raison de la présence massive d’enfants non-fran-cophones entrés avec leurs parents dans ces dépar-tements français.
Le retard un marqueur de l’enseignement professionnel
Le retard scolaire même s’il est baisse constante depuis la fin des années 1990 reste présent de manière plus prononcée dans les formations professionnelles. Alors que les séries générales, techno-logiques et professionnelles recrutent massivement leurs élèves dans les troisièmes géné-rales, l’importance de l’âge, et donc du retard scolaire est mani-feste dans les procédures d’orientation. Moins de 20% des entrants en seconde ont au moins un an de retard, deux fois plus en première année de baccalauréat professionnel (seconde professionnelle).
Dans l’ensemble des académies, à l’exception de la Réunion, au moins un élève sur deux est en retard à l’entrée dans la voie professionnelle du second cycle. Le phénomène est particu-lièrement marqué en Île de France, en Guyane et à Mayotte. Les causes en sont multiples, en-fants allophones passés par les cours de Français Langue Étran-gère, enfants des groupes défavorisés.
Mise en ligne : 10 Mai 2019 Mise à jour et compléments 20/12/2019
Dernière modification 10/01/2020
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