Un développement rapide
Les écoles d’ingénieurs comme toutes les formations supérieures ont connu un développement important depuis le milieu des années 1980. Les étudiants qui préparent un diplôme d’ingénieur sont inscritsmajoritairement dans une formation assurée un établis-sement public. La part du privé progresse lentement. La croissance des effectifs, qui ont doublé entre 1980 et 2017, correspond à une diversification des formations
proposées sans que le nombre d’écoles augmente à un rythme aussi rapide. Entre 2004 et 2010 le nombre a été stable. Depuis le développement des formations d’ingénieurs au sein des universités a repris, le nombre de formations augmente alors que des écoles fusionnent comme les universités.
Un type de formation en développement…
La formation des ingénieurs connaît un développement régulier depuis les années 1960, à cette époque elle était suivie par environ 20 000 étudiants et représentait presque 8% du total des étudiants. Cette part a diminué entre 1960 et 1980 du fait de l’augmentation rapide du nombre de jeunes poursuivant leurs études après le baccalauréat. Depuis le début des années 1990 le nombre d’élèves ingénieurs a été multiplié par plus de 3 alors que la part n’a été multipliée que par deux.
Les écoles privées d’ingénieurs ont été plus développées que les écoles publiques au cours des deux dernières décennies, si bien que la part des établissements publics diminue régulièrement ; de 77% en début de période elle arrive aux environs de 63%.
… qui reste concentré dans les grandes agglomérations
Les 313 écoles d’ingénieurs dénombrées en 2017-2018 sont implantées dans presque toutes les régions de France à l’exception de trois des régions d’outre-mer : la Guadeloupe, la Martinique et Mayotte. Mais elle ne sont présentes que dans seulement 144 communes réparties sur 67 départements. La moitié d’entre elles sont implantées dans 13 agglomérations qui en ont chacune au moins une dizaine et dans 7 autres qui en ont au moins une demi-douzaine.
Un recrutement sélectif socialement marqué …
Quel que soit le type d’école fréquentée les entrants en première année sortent très majoritairement de filières sélectives qui recrutent sur dossier (CPGE, DUT-BTS, Prépas intégrées). La différence majeure entre écoles publiques et privées lors du recrutement réside dans l’importance des cycles préparatoires intégrés, qui dans le cas des écoles privées sont très onéreux. Ils constituent de fait une sélection sur une base financière.
culturellement à double titre : la profession des parents…
Cette sélection est aussi socioculturelle, les origines sociales des élèves de ces établissements ont un profil très proche de celui des classes préparatoires aux grandes écoles. Les enfants des catégories sociales les plus favorisées y sont proportionnellement plus nom-breux que dans l’ensemble de la population étudiante.
et le genre.
Les école d’ingénieurs sont les établissements supérieurs qui recrutent proportionnellement le moins de jeunes filles. Leur proportion augmente lentement et atteint désormais aux environs de 27%. Cela tient à la persistance de représentations masculines des métiers tech-niques dans le secteur de la production industrielle, mais aussi au plafond de verre présent dans le secteur des services qui limite le recru-tement de cadres féminins.
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Mise en ligne : 10 Mai 2019 Dernière modification 11/01/2020
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